mercredi 10 juin 2009

Le Couple initiatique - Tout mon être aime tout ton être

Le Couple initiatique - Tout mon être aime tout ton être,
par Carolji eth Eric, Éditions de l'Être, Huberdeau,QC, 2006.


Voici un ouvrage qui porte sur le potentiel spirituel du couple. Ce qui caractérise l'oeuvre de Carolji et d'Éric est la notion novatrice que le couple s'avère un foyer alchimique d'une profondeur et d'une intensité qui transforme chacun des partenaires. Les auteurs présentent l'expérience du couple comme un espace d'évolution spirituelle permettant l'exploration des zones d'ombre dont les partenaires sont porteurs. Ces zones sont des points de résistance ancrés dans le corps et la psyché, renfermant une mémoire et une vitalité endormies.

Celles-ci réduisent l'espace de circulation de l'énergie vitale et spirituelle dans les centres énergétiques, car la peur de réactualiser les blessures relatives à un manque d'amour demeurent présentes. Or, la lumiere est amour guérisseur. Il est bénéfique de s'abandonner à son pouvoir guérisseur et de lui faire confiance. La douleur vécue et la peur ressentie laisseront leur place à une énergie d'amour bienfaisante et libératrice.

Les auteurs ont divisé leur ouvrage en trois sections afin de mettre en évidence les paliers successifs d'intégration de la lumière dans nos vies, notamment l'intégration au niveau individuel, puis au niveau du couple et enfin au niveau de la communauté.

Suite à votre lecture, vous ne verrez plus du même oeil les problèmes de couple. Vous aurez une idée juste du travail à faire pour intégrer dans la lumière les différentes parties blessées en vous. Vous comprendrez mieux le rôle de l'ego de même que ses limites dans le processus de guérison.
Si votre désir est de former un couple de lumière fondé sur l'intégration de la lumière et de la reconnexion avec votre être divin, et si vous souhaitez vivre dans la conscience, ce livre est tout indiqué. Il s'avèrera un compagnon apprécié pour la plus grande des aventures, celle de la rencontre avec votre propre moi divin.

Nul ne peut prétendre avoir plus de pouvoir
que celui de la lumière qui circule en lui.
Toute autre forme de pouvoir est illusoire.

L'amour est en même temps le moteur de l'initiation et le but.
Aimer, c'est co-naître, c'est naître avec l'autre.

Prologue: Souvent les psychothérapeutes parlent du couple comme étant en crise, mais encore bien peu d'entre eux se penchent sur le potentiel de transformation spirituelle au coeur du couple. D'un autre côté, les courants religieux et les mouvements de croissance spirituelle se concentrent généralement sur l'individu et sur son cheminement personnel en négligeant parfois la voie initiatique du couple comme force évolutive. or, l'initiation se vit au quotidien, à tous les jours, à l'intérieur de l'espace intime du couple et au sein de chacune de nos relations. Elle se vit au coeur de notre entourage. Le monde, la famille, le travail et le couple sont nos plus grands maîtres. Chaque rencontre fait partie d'un plan divin de compagnonnage qui contribue à l'intégration et la diffusion de notre réel potentiel de lumière. Chaque expérience éprouvée dans le "vrai" monde nous dévoile un accès privilégié par lequel la lumière se propage dans nos vies. Cette manifestation de la lumière en soi est la condition première pour récupérer ce pouvoir intégral enfouie derrière la partie cachée de l'être divin que nous sommes.

Deux millénaires sont passés depuis que le Nazaréen est venu nous montrer la voie pour intégrer la lumière dans nos vies et pourtant rares sont les personnes qui ont rétabli leur lien avec la source divine de leur être et récupérer leur héritage spirituel. Comme si la voie avait été brouillée. Comme si nous avions perdu notre chemin. Comme si nous nous étions endormi sur un trésor d'une inestimable valeur. Il est maintenant temps de réclamer notre héritage spirituel et de rétablir notre lien avec la source divine. C'est ce à quoi nous convie ce livre qui s'amorce par l'approche individuelle de la récupération de notre héritage spirituel, suivie par la voie du couple initiatique et s'ouvrant sur la dimension sociale de ce processus d'intégration de la lumière. L'intégration de la lumière a un impact dans la vie personnelle, dans les relations appelées à se transformer et à retrouver les voies d'accès à la source divine. ce mouvement d'ascension individuel et collectif nous permet de choisir une expérience de vie évolutive, empreint de lumière. Nous sommes invités à vivre avec la lumière, ici et maintenant.

Les chakras

Les chakras, par Carolji Corbeil et Eric Forgues, magazine Ciel et Terre, août 2004, Nouveau-Brunswick.

Nous sommes des êtres d’énergie et notre corps physique est le reflet de notre expérience de vie. Tout commence dans notre conscience, qui est énergie. Tout ce qui nous arrive dans la vie, et tout ce qui arrive à notre corps physique, commence par une forme d’énergie qui se crée dans notre conscience. Un changement dans notre conscience crée un changement dans notre champ d’énergie qui précède un changement dans le corps physique. Comprendre les chakras permet de mieux saisir la relation énergétique entre notre corps physique et notre conscience, de mieux comprendre notre environnement et les autres et d’approfondir notre développement personnel, notre guérison et notre transformation.

Chakra est un mot Sanskrit signifiant « roue ». Chacun de nos centres d’énergie, ou chakras, offre une perspective différente de la vie. La même expérience à partir de différents niveaux de conscience prend une signification différente. Le présent article se réfère essentiellement aux sept principaux centres composant notre système d’énergie.

Par exemple, imaginons que notre corps représente une maison à sept étages. La vue que nous aurons à partir de la fenêtre du 1er étage sera différente de celle de la fenêtre du 7e étage. La vue du paysage prendra de l’expansion au fur et à mesure que nous progressons d’un étage. Dans ce mouvement ascensionnel, chaque vue devient plus vaste et plus profonde. On voit plus loin et notre perception prend de l’expansion avec notre conscience. Parfois, des idées rigides, des blocages émotionnels ou des conditionnements culturels, prenant la forme de petits nuages, peuvent bloquer notre vue, nous empêchant de contempler pleinement le paysage. Une ouverture d’esprit dissipe ces nuages.

La vue à partir des fenêtres de la maison représente nos chakras par où l’énergie circule en nous. Les chakras reçoivent, entreposent et expriment l’énergie en agissant avec la force vitale de la vie. Notre choix sur la manière de faire bouger cette énergie entre nous et l’univers est en lien direct avec notre santé et notre bien-être dans l’expérience de la vie.

La maladie se manifeste d’abord au niveau des chakras avant de s’exprimer dans le corps physique. Tout blocage d’énergie résulte dans un dysfonctionnement de l’organisme et s’exprime par la peur, l’inconfort, le manque d’énergie, la maladie, etc. En comprenant le fonctionnement des chakras, nous pouvons pressentir ces blocages d’énergie et développer une intuition préventive. Les tensions et le stress proviennent d’un état de conscience métabolisé par le chakra, transmis à une ou plusieurs parties du corps physique. La persistance de cette tension ou ce stress créera un symptôme dans le corps physique.

Le symptôme communique à travers notre corps ce que nous sommes en train de nous faire à partir de notre état de conscience. En modifiant cet état de conscience, le symptôme n’a plus raison d’être.

Les sept principaux chakras sont localisés le long de la colonne vertébrale, depuis sa base jusqu’au sommet de la tête. Les chakras puisent l’énergie de la force de la vie, appelée aussi « ki », « chi » ou « prana ». Si nous sommes en vie, nous avons des chakras et ils fonctionnent à des degrés différents. Un blocage complet signifierait la déconnexion avec les forces universelles de vie signifiant la mort physique.

Le 1er CHAKRA RACINE gouverne les besoins physiques et le sentiment de sécurité. Il permet de se sentir connecté à notre corps physique. Couleur : rouge
Le 2e CHAKRA SACRAL gouverne la sexualité, les émotions et les désirs. Couleur : orange
Le 3e CHAKRA PLEXUS SOLAIRE gouverne le pouvoir et l’estime de soi. Couleur : jaune
Le 4e CHAKRA DU CŒUR gouverne l’amour, le pardon et la compassion. Il est le point de transformation de notre réalité personnelle vers une réalité plus universelle. Couleur : vert
Le 5e CHAKRA DE LA GORGE gouverne la communication et exprime une connexion plus élevée avec la volonté divine. Couleur : bleu
Le 6e CHAKRA DU FRONT (troisième œil) gouverne l’intuition et la visualisation. Il reflète l’engagement de protéger et nourrir toutes les formes de vies. Couleur : indigo (bleu foncé)
Le 7e CHAKRA DE LA COURONNE (sommet de la tête) gouverne la spiritualité et la connaissance. Il exprime la sagesse, la connexion et le sentiment d’union avec l’univers. Il exprime l’intégration de nos aspects physique et spirituel. Couleur : violet.

Le mouvement subtil des chakras peut être observé et expérimenté si nous développons notre conscience d’observateur par des qualités de patience et de sensibilité.

Devenir « observateur de soi » est l’essence de la méditation nous permettant de ressentir ou de percevoir les chakras. Faites le test en vous allongeant sur le dos et en bougeant vos mains à quelques pouces de votre corps, sur une ligne imaginaire partant de la base du corps jusqu’au sommet de la tête. Il se peut que vous ressentiez des sources d’énergie plus concentrées à certains endroits. Les chakras apparaîtront comme des roues colorées. Amusez-vous!

Lorsque nous sommes dans l’amour et la foi, l’énergie de notre corps est fluide et circule harmonieusement entre les chakras. Nous nous sentons heureux et en santé. Quand il y a retenu d’une émotion, comme la peur, la colère, la culpabilité ou s’il y a eu manque d’amour ou absence d’encouragement durant la période de notre développement, l’énergie circule moins librement à travers nos chakras, qui peuvent subir une distorsion. Les émotions de peur affectent le fonctionnement des chakras qui deviennent engorgés, plus petits ou enflés. Nous pourrions nous sentir hors de nous-même ou léthargique et ne pas savoir pourquoi. Les pensées obsessives entraînent l’élargissement des chakras. Un blocage d’énergie survient lorsqu’il y a répétition du même événement sans possibilité de relâchement de l’émotion.

Le blocage d’énergie trouve souvent son origine dans notre enfance et nos expériences culturelles. Ce débalancement des chakras est une manière de nous protéger face à la possibilité de revivre une émotion et s’exprime par l’atrophie d’un ou plusieurs chakras, empêchant de faire à nouveau une expérience émotionnelle douloureuse. Il s’agit d’un mécanisme de défense.
Les traits prédominants de notre personnalité reflète l’énergie du chakra le plus ouvert, où l’énergie est plus prédominante. Il y a plusieurs approches pour clarifier les blocages d’énergie : par la guérison spirituelle, le Reiki, la méditation, la visualisation, la prière, le Toucher thérapeutique, etc.

Tous les êtres vivants sur terre ont des chakras et il y a des centaines de chakras autour et à l’intérieur de nous métabolisant l’énergie vitale. Cette énergie vitale qui passe à travers nous par l’entremise des chakras passe aussi à travers les arbres, les plantes, les animaux, les rivières, les montagnes. Notre corps physique semble solide, mais la science a révélé que la matière est formée à 99 % d’espace rempli d’énergie.

Notre cerveau vibre à une fréquence moyenne de huit cycles par seconde, qui est la même fréquence que la planète Terre1.

Dans tous les sens du mot, nous sommes en harmonie avec la Terre. Notre éveil spirituel et notre démarche de guérison de soi se reflètent entièrement sur l’état de la planète.

Les auteurs Carolji Corbeil et Éric Forgues
sont Maîtres-enseignants Reiki et Praticiens en Healing Touch et Reflexologues
Moncton, Nouveau-Brunswick, Canada

Richard Alan Miller et Iona Miller, « The Schumann Resonances and Human Psychobiology », Nexus Magazine, vol. 10, no 3, avril-mai 2003.

Les thérapies énergétiques

Les thérapies énergétiques, par Eric Forgues et Carolji Corbeil, parution dans le Magazine Ciel et Terre, août 2004, Nouveau-Brunswick.

Un vent de changement souffle dans les pratiques de soins et ce vent pénètre même les murs des centres hospitaliers. Il annonce un changement à venir dans l’approche en matière de soins. Les thérapies énergétiques, comme le Qi Jong, le Reiki, le toucher thérapeutique1 et le Healing Touch, sont de plus en plus pratiquées dans notre société et même dans les hôpitaux.

Le Qi Jong est une technique ancestrale de stimulation et d’équilibre du chi qui provient de Chine. Le Reiki est une technique semblable qui a été enseignée au XXe siècle par Mikao Usui au Japon et qui s’est transmise en Occident par Hawayo Takata. Le toucher thérapeutique a été développé dans les années 1970 par Dora Kunz et Dolores Krieger et consiste en une technique d’imposition des mains sur les chakras2 (centres d’énergie) afin de stimuler et équilibrer la circulation de l’énergie. Quant au Healing Touch, il a été développé plus récemment, dans les années 1980, par Janet Mentgen, une étudiante de Dolores Krieger, en s’appuyant sur les mêmes principes mais en intégrant d’autres techniques. Toutes ces techniques sont fondées sur une forme de toucher ou de transmission énergétique. Elles reposent sur le fait que l’être est d’abord énergie et vibration, le corps physique n’étant qu’une forme plus dense d’énergie.

L’énergie a différentes appellations selon les cultures (le chi ou le ki au Japon ou en Chine, le prana en Inde, le souffle ou l’esprit chez les Occidentaux). Il importe de savoir que, comme la matière, l’énergie a différentes qualités (vibration, couleurs) et qu’elle est de nature spirituelle, c’est-à-dire qu’elle est liée à la conscience. Rappelons-nous la célèbre formule de Einstein « E=mc2 » qui signifie que la matière est énergie. L’énergie enveloppe le corps physique et le traverse de toutes parts à travers les méridiens (canaux énergétiques). Chaque chakra est le point de départ des canaux énergétiques (appelés nadi dans le système du yoga indien) qui assurent la circulation de l’énergie. Quand l’énergie est déséquilibrée (bloquée, concentrée, etc.), cela se répercute sur le corps. Les praticiens en thérapies énergétiques visent à rétablir l’équilibre énergétique et harmoniser les vibrations. Le praticien sert en fait de canal à l’énergie. Il fait le lien entre la personne et la source d’énergie universelle. Son rôle consiste à laisser passer l’énergie à travers lui. Travail d’humilité, s’il en est un!

Des études montrent que les pratiques de soins dans les hôpitaux intègrent de plus en plus ces techniques. Aux États-Unis, l’utilisation de thérapies alternatives est passée de 34 % à 40 % entre 1990 et 1997. On évalue à plus de 30 000 infirmières qui utilisent le Healing Touch et le toucher thérapeutique dans ce même pays4. Dans les années 1990, le toucher thérapeutique était intégré dans plus de 80 programmes de formation infirmière dans 68 pays5. De nombreuses infirmières pratiquent ces techniques sans que ce soit officiellement admis. Il est possible de pratiquer discrètement ces techniques, car elles reposent d’abord et avant tout sur l’intention et la foi : « L’énergie suit la pensée ». Toutefois, de plus en plus d’hôpitaux aux États-Unis, en Australie et au Canada commencent à s’intéresser à ces formes de thérapies et à les intégrer dans leurs services. Elles sont utiles autant aux patients qu’au personnel de ces centres de santé. À Toronto, l’hôpital Mount Sinai offre des services de Reiki, de toucher thérapeutique et de Healing Touch.

Les études, encore trop rares, montrent que ces techniques ont une certaine efficacité en complément des traitements traditionnels. Elles permettent de réduire l’anxiété préopératoire et la douleur postopératoire et elles accélèrent le processus de guérison dans certains cas. Certains résultats montrent un potentiel du côté du Reiki pour diminuer la douleur dans le cas d’opérations dentaires alors que les praticiens sont éloignés physiquement du patient6.
D’autres études, avec plus de ressources et à plus large échelle, doivent être menées pour évaluer l’efficacité et pour démontrer le potentiel économique de ces thérapies énergétiques. Si on pouvait mettre une fraction des sommes qu’on met dans la recherche pharmaceutique sur ces techniques, nous pourrions très rapidement en découvrir la valeur.

Ces techniques nous permettent par ailleurs d’aborder la santé et le bien-être dans un sens large qui intègre tous les plans de notre être : physique, psychologique (mental et émotif) et spirituel. Elles peuvent être utilisées avant même l’apparition de troubles de santé, dans un souci de développer notre qualité de vie et de nous ouvrir à nos dimensions spirituelles.
Travailler avec cette forme d’énergie constitue un travail spirituel. La foi, l’esprit et le cœur du praticien sont des outils essentiels à ce travail. Le praticien fait un travail sur lui-même pour devenir conscient de ses corps subtils et pour ouvrir son cœur et le purifier de ce qui empêche son plein rayonnement.

La personne qui bénéficie d’un traitement énergétique peut observer que l’énergie opère tant sur le plan physique que psychologique et spirituel. Plusieurs personnes ont des sensations ou des visions qui sont des sources d’informations sur leur état d’être. Plus largement, ces techniques peuvent servir à chacun dans son propre cheminement spirituel. C’est cette dimension qui contient les clés de la santé et du bien-être et de la guérison intérieure. La guérison est toujours une étape dans le cheminement de l’âme vers la lumière7. Nous sommes en voie de guérison. De plus en plus de praticiens en thérapies énergétiques nous rappelent que la véritable guérison se produit sur le plan spirituel.

Les auteurs Carolji Corbeil et Éric Forgues
sont Maîtres-enseignants Reiki et Praticiens en Healing Touch
Moncton, Nouveau-Brunswick, Canada

1 On pourrait inclure également la réflexologie, l’acupunc-ture et certaines formes de massage qui sont toutes fondées sur une connaissance de l’énergie.
2 D. Krieger, The Therapeutic Touch, How to Use Your Hands to Help or Heal, Englewood Cliffs, NJ, Prentice Hall, 1992.
3 Ces données proviennent de l’article de Joan Engebretson et Diane Wind, « Experience of a Reiki session », Alternative Therapies, mars-avril 2002, vol. 8, no 2.
4 Barbara Scales, « CAMPing in the PACU: Using Complementary and Alternative Medical Practices in the PACU », Journal of PeriAnesthesia Nursing, vol. 16, no 5 (octobre, 2001), p. 325-334.
5 Reiki : Adjunctive therapy for analgesia, Biological Therapies in Dentistry, février-mars 2001, vol. 16, no 5.
6 Nous parlons ici de guérison au sens large : la guérison du corps, du cœur et de l’âme prise comme un tout. Le praticien ne pose aucun diagnostic et ne prétend pas traiter la maladie. C’est la lumière qui guérit. Le praticien ne fait qu’accompagner la personne dans ce processus et la guider humblement.

Le stress ce maître méconnu

Le stress ce maître méconnu, par Carolji Corbeil, magazine Wellness Networker, octobre 2004, Nouveau-Brunswick

Permettez-moi de vous raconter un témoignage personnel. Quatre semaines se sont écoulées depuis une dernière entrevue pour un emploi convoité et je demeure sans nouvelle de l’employeur. Les deux premières semaines furent relativement aisées à gérer en terme de stress.

Au fur et à mesure que les jours passent, je ressens progressivement une charge d’émotions inconfortables monter en moi. Cette période d'expectative s'effiloche interminablement et favorise l'épuisement graduel de mes réserves de sang froid et d'imperturbabilité durement acquises. Cette expérience me confronte à deux sources communes de stress[1] : le temps et l’argent.

Pour retrouver ma sérénité, je dispose de quelques techniques éprouvées, telles que la visualisation, qui stimule l’imagination créatrice afin d’atténuer les symptômes du stress, et la relaxation, qui apporte une sensation de recharge énergétique, une détente physique et psychique accompagnée d’un regain d'optimisme et de confiance en Soi. Nous avons maintenant accès à de nombreux soins alternatifs prévenant ou traitant les symptômes du stress, tel que l’acupuncture, l’aromathérapie, la bioénergie, la phytothérapie, la réflexologie, le Reiki, les massages, pour n’en nommer que quelques-uns[2]. La méditation demeure pour moi l’outil de base d’une guérison holistique en profondeur qui ramène à l’essence de l’être.

Malgré cet arsenal thérapeutique à portée de main, la tentation est forte de m’abandonner aux affres du découragement et de capituler placidement aux forces adverses qui me tiraillent de l'intérieur, qui grignotent ma patience et m'invitent à succomber au désir de me cacher sous les couvertures protectrices de mon lit. J'arrive à me détacher de cette force d'inertie et je m'exhorte à méditer pour reconquérir cet état de paix intérieur dans lequel aucun mouvement de stress ne peut pénétrer ou altérer.

Cet habile saboteur qui s’exprime en moi, redouble d’ardeur et sollicite mon ego en marmonnant les avantages convaincants de m’affaisser dans un moelleux divan et de m’emparer de la « zapinette » pour endormir mon anxiété et engourdir la souffrance causée par des sensations qui envahissent subtilement ma vie quotidienne; fatigue, tension musculaire, démangeaisons, maux d'estomac, palpitations, irritabilité, insomnie, manque de confiance et diminution de l'estime de Soi. Je ressens une profonde disharmonie intérieure. C’est le mouvement dualiste qui se manifeste en moi. Je résiste.

En trébuchant sur le cafouillis de mes pensées troublantes, je m'éloigne du « divan-tentateur ». Par un effort ultime de volonté, je m’installe dans un coin paisible de la maison. Je clarifie mes intentions et tranquillise mon mental en aspirant à retrouver une paix intérieure permettant de me débarrasser de l'invasion des sentiments illusoires, de la confusion dans mes idées et des mouvements impétueux du découragement entretenus par la sensation d'être à la merci des suggestions persuasives de mon ingénieux côté saboteur.

J'aspire à ressentir cette paix partout, me sentir en elle et sentir tout en elle. J’apprivoise et permets à cette paix de descendre lentement en moi, de remplir mon mental et de m’entourer de sorte que je vive en elle. Cette paix est le signe de la présence du Divin. Une fois la connexion établie avec celui-ci, tout s'enclenche et les forces divines peuvent agir sur la transformation de ma conscience pour retrouver un bien-être.

Doucement, en vision interne, le détachement s'opère, je m'installe au-dessus du tourbillon des pensées et je commence à voir, sans être bouleversée, ni abattue, les choses que je dois changer en moi pour dissoudre l'emprise des forces négatives du stress. Le stress est le résultat de constructions édifiées à partir du mental qui voilent cette partie non troublée de l’Être, où l’on ressent cette paix à l'infini.

Je comprends que l’expérience de cette attente est un prétexte m’incitant à reconnecter avec l’origine de ma détresse. Je saisis que le stress est en fait un Maître authentique qui en apparence me choque et me malmène mais dont la véritable intention est empreinte d’une sagesse éclairée qui m’engage à l’exploration des profondeurs infinies de l’Être d’où jaillit la source de mon pouvoir créatif. Cet état de stress qui alimente l’émergence consciente d’émotions désagréables est un chemin évolutif menant à la puissance absolue de l’amour de Soi.

Par la résistance, ma réserve d'énergie s'amoindrie. Par le lâcher-prise, ma conscience s’ouvre aux enseignements du Maître qui prend forme par-delà l’agitation dualiste de mon mental et m'accompagne sur la voie d’une paix intérieure stable, prémices au développement progressif de ma nature divine.

Je termine ma méditation en demandant à l’esprit divin de m’indiquer le chemin à suivre pour mieux intégrer la leçon du Maître personnifié par mon stress.

Ce jour-là en guise de réponse, je reçois un magistral clin d’œil divin par l’entremise d'une invitation à rédiger cet article sur… « la gestion du stress ».

L'auteure Carolji Corbeil
est Maître-enseignante Reiki et Praticienne certifiée en Healing Touch et Reflexologue
Moncton, Nouveau-Brunswick, Canada

Qu'est-ce que le Reiki ?

Qu'est-ce que le Reiki?, par Carolji Corbeil, magazine Wellness Networker, janvier 2005, Nouveau-Brunswick

Le Reiki est une méthode qui utilise l'énergie naturelle pour accroître le bien-être du corps et de l'esprit. Le Reiki est accessible à tous: hommes, femmes, enfants de tout âge. Il est indiqué pour les personnes dépressives, fatiguées, les malades, les convalescents. Un traitement de Reiki complet dure environ 60 minutes. Nul besoin de se dévêtir, puisque l’énergie passe au travers de tout. Le Reiki permet de renforcer nos habilités naturelles de guérison.

Indépendamment de l'état ou condition dans lequel une personne se trouve, le Reiki honorera et s'harmonisera à chacun dans le respect et la compassion. Vous pouvez recevoir un traitement de Reiki ou apprendre à le pratiquer. Le Reiki est une expérience d'amour inconditionnel et d'unité de soi.

L'auteur Carolji Corbeil
est Maître-enseignant Reiki et Praticien certifiée en Healing Touch et Reflexologue
Moncton, Nouveau-Brunswick, Canada

J'ai lu pour vous: "Le chemin vers l'amour" de Deepak Chopra

J'ai lu pour vous: "Le chemin vers l'amour" de Deepak Chopra, par Carolji Corbeil, magazine Wellness Networker, janvier 2005, Nouveau-Brunswick.

Vendredi soir dernier, je m’installe au salon pour regarder mon émission télévisée préférée. En attendant le début du programme, je lis à la dérobée une page du livre « Le chemin vers l’amour » de Deepak Chopra. Il est question d’un ancien concept que nous retrouvons dans le mot sanskrit « Upagourou » et qui signifie «professeur qui est proche». Cela veut dire qu’à n’importe quel moment un livre, une chanson à la radio, une personne peut nous transmettre ce que l’esprit divin veut que nous apprenions.

L’émission commence, je dépose le livre. Mon amoureux se joint à moi et nous nous blottissons l’un contre l’autre sous une douillette emmitouflante. Voilà une soirée « cocooning » qui s’annonce bien.

Subtilement, ce beau tableau se détériore. Mon partenaire exprime en rafale un… , deux… puis trois sarcasmes acidulés à l’égard du scénario de l’émission. Mon ego-offusqué formule ainsi la situation: « Comment ose t’il entacher mon programme de télévision préféré par des critiques inopportunes ? »

Mon ego-dictateur se couvre d’écailles dures. J’affirme haut et fort la préséance de mon « je » sur son « toi » en trompetant que ses critiques défavorables gâchent mon plaisir. Je sais dans mon for intérieur que ma réaction égotique s’appuie sur une attente bien enracinée dans ma mémoire. Mais je m’obstine et me cramponne à mon sentiment d’oppression. L’irritabilité taciturne de mon partenaire est palpable.

Nous érigeons entre nous un mur laconique de désapprobation. Ni l’un ni l’autre souhaitent s’excuser. Nous ressemblons à deux hérissons piégés par nos réactions automatiques l'un envers l'autre. Mon partenaire se lève et quitte le salon. Un silence glacial se cristallise autour de ma personne. Je me sens inflexiblement seule. Parvenir à un état d'amour mutuel en cet instant est le sentiment le plus éloigné de mon esprit. Je dois modifier ma perception et trouver le bienfait dissimulé derrière ce conflit.

Je ferme la télévision et reprends le livre de Deepak Chopra que j’avais déposé sur la table. En me questionnant sur cet incident fugace, je choisis une page au hasard : « Donner de l’espace n’est pas simple. Vous devez permettre à l’autre d’être pleinement lui-même ». Je revois la scène en différé et un doux sentiment de remord serre ma gorge. Je poursuis ma lecture : « Vous devez lui permettre d’exprimer ses idées, ses sentiments, ses réactions, et sa volonté librement ». Je ne m’attendais pas à recevoir un enseignement aussi précis de l’Upagourou.
Dans un élan de protestation, mon côté-saboteur se demande pourquoi l’enseignement s’adresse uniquement à mon attitude inconvenante et n’a rien à redire sur les critiques acrimonieuses de mon conjoint ? La perspicacité de mon ego-torpilleur m’encourage à sélectionner une autre page aléatoirement et l’enseignement se poursuit : « L’habitude de la critique ne fait que retarder le jour où vous vous avouerez vos jugements secrets sur vous-mêmes. Prendre conscience de ces jugements négatifs est le seul moyen d’extérioriser votre culpabilité et votre honte ». Je réprime un hoquet de stupéfaction en me disant à la rigolade que ce livre a sa propre conscience.

Cette fois, je tourne les pages à rebours. Je m’arrête sur ces mots qui me disent que ce que je n’aime pas chez mon partenaire est ce que je nie le plus vigoureusement chez moi. L’Autre est un miroir de Soi. En m’abandonnant consciemment au pouvoir de l’amour, je me libère de l’emprise obstinée de la dualité et j’entre dans l’unité de l’Être. De la première à la dernière page, le livre de Deepak Chopra est un guide pratique et une source d’inspiration qui m’instruit sur les moyens de me débarrasser de ce besoin de contrôler ma vie ou celle de mon partenaire dans un mouvement d’acceptation, de tolérance et de non-résistance.

L’enseignement de ce livre empreint de compassion m’apprend à cultiver l’abandon de Soi et m’inspire à surmonter cette force rancunière qui m’habite. Je reconnecte avec mon partenaire avec un sentiment d’amour tout neuf et je partage avec lui les fruits de mon expérience « Upagourou ». Nous échangeons quelques sourires doux en guise de pardon, annonçant que la leçon est apprise.

L’amour transporte par-delà les limites de l’ego cédant à l’unique but d’aimer et de servir l'Autre.

L'auteur Carolji Corbeil
est Maître-enseignant Reiki et Praticienne certifiée en Healing Touch et Reflexologue
Moncton, Nouveau-Brunswick, Canada

J'ai lu pour vous: "Le pouvoir bénéfique des mains" (Hands of Light) de Barbara Brennan

J'ai lu pour vous: "Le pouvoir bénéfique des mains" (Hands of Light) " A Guide to Healing Through the Human Energy Field" de Barbara Brennan, par Carolji Corbeil, magazine Wellness Networker, janvier 2005, Nouveau-Brunswick

Ce livre donne des outils pratiques pour développer des techniques de guérison et pour mieux comprendre l’énergie. Cet ouvrage offre une approche compréhensive de la guérison personnelle et celle des autres.

Le corps humain est formé d’un champ d'énergie à travers lequel s’exprime la santé et la maladie. Chaque individu a le pouvoir d’agir sur son champ d’énergie et de se guérir. Celui qui aspire à devenir un guérisseur apprendra à marcher sur un chemin particulier et évolutif progressant vers un mouvement créatif intérieur. Chaque individu est responsable de son propre état de santé et l’amour de Soi est essentiel à la guérison. Le champ d’énergie est l’instrument de travail du guérisseur et son pré-requis est de prendre soin de lui-même et de se guérir. Le processus de guérison est de se rappeler notre véritable essence divine.

La faiblesse de notre pouvoir guérisseur vient de l’illusion de croire que nous sommes des êtres séparés les uns des autres. Cette séparation alimente le sentiment de la peur. Où il y a de la peur, il y a absence d’amour, parce que la peur est son opposé. Le but du travail de guérison est de permettre à la conscience de prendre de l’expansion à travers la méditation (par exemple) qui élève l’être et lui permet d’accéder à un état de réalité authentique. L’auteur explique qu’à chaque fois que l’individu progresse sur le chemin de la guérison, l’humanité dans son entièreté progresse avec lui.

Chaque génération supporte un état de conscience vibratoire plus élevé que la génération précédente, permettant à l’humanité de poursuivre un mouvement évolutif vers une expansion de la réalité.

L'auteur Carolji Corbeil
est Maître-enseignant Reiki, Praticienne certifiée en Healing Touch et Reflexologue
Moncton, Nouveau-Brunswick, Canada

J'ai lu pour vous: "Anatomie de l'esprit, les sept étapes pour retrouver son pouvoir de guérison" de Caroline Myss

J'ai lu pour vous: "Anatomie de l'esprit, les sept étapes pour retrouver son pouvoir de guérison" de Caroline Myss, par Carolji Corbeil, magazine Wellness Networker, janvier 2005, Nouveau-Brunswick

La première partie du livre traite de l’expression de l’âme par la médecine de l’énergie et l’intuition. Ce volet fait une corrélation entre les pouvoirs symboliques des chakras, des sacrements chrétiens et des sefirots de l’arbre de vie de la Kabbale. La deuxième partie du livre présente une conception du système des chakras découlant de la pratique intuitive médicale de l’auteure. Elle emphase sur les trois chakras inférieurs qui mobilisent l’énergie de la plupart des gens.

La majeure partie des maladies résulte d’une perte d’énergie à l’un de ces trois niveaux. Un tableau détaillé présente l’anatomie de l’énergie à partir des sept principaux chakras, et pour chacun d’eux, l’auteure présente les organes correspondants, les problèmes de nature mentale et affective les dysfonctions physiques. Ce tableau est suivi d’une description détaillée du 1er chakra : pouvoir tribal, du 2ième chakra : pouvoir des rapports humains, du 3ième chakra : pouvoir individuel, du 4ième chakra : pouvoir des émotions, du 5ième chakra : pouvoir de la volonté, du 6ième chakra : pouvoir de l’esprit et du 7ième chakra : le lien à la spiritualité.
Présenté comme une exploration de la médecine énergétique, l’ouvrage vise à élucider les causes spirituelles de la maladie, à nous apprendre à ressentir les défaillances énergétiques et à les corriger avant qu’ils ne se manifestent.

Cet ouvrage nous accompagne dans notre compréhension des principes de l'anatomie de l'esprit permettant de saisir les causes d’une maladie, de percevoir un déséquilibre énergétique et d’agir sur celui-ci avant qu'il ne se manifeste sur le plan physique.

L'auteur Carolji Corbeil
est Maître-enseignant Reiki et Praticien en Healing Touch
Moncton, Nouveau-Brunswick,

Le Healing Touch, une thérapie à portée de main

Le Healing Touch, une thérapie à portée de main par Carolji Corbeil, magazine Wellness Networker, avril 2005, Nouveau-Brunswick

Sur le sentier de guérison qui est unique et particulier à chacun, l’individu est appelé à explorer des outils de croissance personnelle. Le Healing Touch est une thérapie énergétique et holistique qui trouve son point d'appui sur la compassion. Celui qui prodigue les soins et celui qui les reçoit sont des partenaires dans une démarche de facilitation de guérison.

L’objectif du Healing Touch est de restaurer l’harmonie et l’équilibre du système énergétique du corps humain. Il vise à appuyer le processus d’auto-guérison du receveur des soins prodigués afin de lui permettre d’intégrer harmonieusement son corps, son esprit et ses émotions. Le Healing Touch s’adresse à tous ceux qui cherchent le bien-être.

Il a été développé à la fin des années 1980 par Janet Mentgen, infirmière originaire de la région de Denver au Colorado. Au moment de sa création, le Healing Touch s'est surtout popularisé auprès des infirmières et des infirmiers, mais aujourd’hui, il rejoint un public plus large. Le praticien en Healing Touch utilise un toucher doux et non invasif permettant d’influencer et stimuler le système énergétique humain à l’intérieur et autour du corps physique.
Le corps, l'esprit et les émotions font partie d'un champ énergétique complexe et dynamique, particulier à chaque personne. Dit rapidement, si ce champ est en harmonie, c'est la santé et le bien-être; s’il est perturbé, c'est le mal-être et la maladie. Grâce à un transfert d’énergie, le Healing Touch permet de rééquilibrer le champ énergétique et de promouvoir la santé.

L’approche du Healing Touch peut contribuer à :
  • Stimuler le système immunitaire,
  • Diminuer l'anxiété, les tensions, le stress et les maux de tête,
  • Réduire la douleur,
  • Calmer et induire une relaxation profonde.

Des recherches sont en cours pour démontrer des bienfaits additionnels du Healing Touch. Pour traiter des malaises simples, comme des maux de tête attribuables à la tension, souvent une seule rencontre suffit. Pour les problèmes plus complexes et chroniques, il faut prévoir plusieurs traitements. Le Healing Touch peut aussi servir à titre préventif pour maintenir et accroître le bien-être des personnes. Un traitement de Healing Touch dure habituellement entre 30 et 60 minutes.


Le programme offert possède une certification formelle administrée par Healing Touch Canada. Ce dernier a établi des normes de formation reconnues par plusieurs programmes de formation continue des infirmières.


Le Healing Touch est beaucoup pratiqué par des infirmières dans les hôpitaux, les établissements de soins de longue durée, les centres de rééducation et les résidences d’aînés. Plusieurs praticiens offrent également le service en pratique privée.


Dans la région de Moncton, au-delà de 120 étudiants (es) ont suivi la formation de niveau I en Healing Touch à Moncton depuis mars 2002. La pratique du Healing Touch n’exige aucun pré-requis particulier. Son programme de formation demeure accessible à tous ceux qui souhaitent entreprendre une démarche personnelle et thérapeutique.


Parmi les participants aux programmes de formation de niveau I offert à Moncton, nous pouvons identifier principalement des professionnels en soins de santé. Le Healing Touch s’adresse à tous ceux et celles qui ont l’aspiration de trouver l’équilibre et l’harmonie.


Comme le Healing Touch, il existe d’autres modalités de thérapies énergétiques qui peuvent être d’excellents compléments aux soins de santé moderne. Le Toucher thérapeutique, le reiki, le chi kung, l’acupression en sont des exemples. Indépendamment des outils en soins de santé et de mieux-être que nous choisissons, c’est par la foi, la compassion et l’amour que nous reconnectons avec l’essence divine de l’être et que nous récupérons notre pouvoir créateur de guérison en lien avec l’énergie de vie universelle.


Pour en connaître plus sur le programme de formation de Healing Touch, vous pouvez consulter le site Internet : http://www.healingtouch.net/

L'auteur Carolji Corbeil
est Maître-enseignant Reiki et Praticienne en Healing Touch
Moncton, Nouveau-Brunswick,

L'éco-nutrition, vers un choix responsable

L'éco-nutrition, vers un choix responsable, par Carolji Corbeil, magazine Wellness Networker, octobre 2005, Nouveau-Brunswick. ( éconutrition, éco-nutrition )

Aujourd’hui, je profite d’un temps splendide pour flâner au bord de la « côte » ensoleillée de Grand-Barachois. Je respire le bon air frais du large en croquant à belles dents une délicieuse pomme bien rouge. Cette marche méditative me permet de m'observer comme faisant partie de la nature. J’abandonne alors mon sentiment d'être supérieure à l'environnement. Lorsque je m'observe depuis l'intérieur de ma nature, il me devient apparent que l'univers est semblable à soi. Comme chacun de nous, l'Univers grandit, prend de l'expansion et évolue.

En grignotant ma pomme, je plonge mon regard dans la houle formée d’un nombre infini de vaguelettes agitées en me rappelant qu’on estime à six milliards le nombre d’habitants qui peuple la Terre. Et, qu’en 2010 ce chiffre dépassera les sept milliards d’individus. L’augmentation démographique fait pression sur les ressources de la terre. Comment une planète dont les ressources nourricières ne se renouvèlent pas au même rythme que son exploitation pourra sustenter une population en constante augmentation?

Le présent rythme d’exploitation de la Terre et l’inégalité de la distribution de ses ressources sont artificiellement maintenus, entre autres, par la croissance économique de l’industrie alimentaire. Les besoins d'un mode de production à haut rendement de l’industrie ont engendré des moyens de fabrication et de consommation qui sollicitent un peu plus chaque jour l'énergie des sols de la Terre.

L’ère spatiale et les recherches de la NASA au début des années 1950 ont permis aux multinationales de l’alimentation de passer de la cuisine au laboratoire permettant ainsi la conception et la production d’aliments synthétiques en très grandes quantités et ce, à moindre coût; comme le CheeseWhiz, les repas congelés, les cristaux de saveur et les arômes variés, les substituts d'aliments en poudre, etc.

Progressivement, le pouvoir d’achat et le jeu des échanges internationaux profitables aux principaux joueurs de l’industrie alimentaire influencent un peu plus la qualité nutritive des aliments qui se retrouvent sur les étagères des hypermarchés d’alimentation. Les aliments offerts par ces sociétés de consommation de masse perdent de leur fraîcheur parce qu'ils proviennent de loin, et doivent être entreposés pour les périodes de transport. Parce qu'ils sont transportés sur de grandes distances, les aliments n'ont plus le temps de mûrir sur leur plant, réduisant ainsi leur valeur nutritive, leur couleur, leur saveur et leur arôme si particulier.
En 1994, le monde industriel alimentaire commence à faire appel au génie génétique pour retarder la maturation des tomates qui devient le premier légume transgénique commercialisé. En 2002, on dénombre 58,7 millions d’hectares de plantes transgéniques cultivées dans le monde. Les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont également utilisés pour lutter contre les effets de serres et la pollution atmosphérique et semble-t-il, apporteraient des solutions dans la gestion des déchets.

Le fait qu'avec l'utilisation des OGM, les agriculteurs répandent moins d'insecticides et d'herbicides, et donc polluent moins les cours d'eau, devrait être une bonne nouvelle. Cependant, une étude de l'Université Cornell; aux États-Unis démontre qu'une variété de maïs génétiquement modifié menace les papillons monarques. Des papillons meurent après avoir butiné des plants de ce maïs. Le plant qui produit son pesticide ne sait pas faire la différence entre un insecte nuisible et un autre non nuisible à son développement.
En réponse à la demande grandissante de production et de consommation l’industrie doit faire appel à la haute technologie pour développer des stratégies afin de maintenir ou re-créer artificiellement la couleur et la saveur des aliments. Du côté des arômes, c'est dans le domaine ultra secret des saveurs préfabriquées que l'industrie alimentaire ira trouver des solutions pour atténuer l’impact de sa croissance démesurée. Uniquement pour créer l’arôme artificiel de la fraise, les spécialistes de la reconstitution du goût utilisent plus d’une cinquantaine d'ingrédients, passant de l'acétate au butyrate d'amyle, au benzoate, au salicylate de méthyle et au isobutyrate cinnamique, etc

Pour participer à un développement et une prospérité durable, je peux prendre conscience de mes choix de consommation au quotidien. Je comprends que chaque micro-choix de consommation que je fais a une portée environnementale insoupçonnée.

Par exemple, l'achat de produits de culture locale peut diminuer grandement la distance que parcourt l'aliment entre le producteur et le consommateur, ce qui réduit la pollution causée par les transports. Les achats à proximité du domicile augmentent la viabilité des producteurs locaux et favorisent l’économie rurale. Ils développent aussi un esprit communautaire en créant des liens plus directs entre les producteurs et les consommateurs. Connaître la source du produit, c'est aussi une garantie de qualité.

Mes habitudes et mes préférences de consommation sont conditionnées par des traditions, par la mode et par ma culture. Je vais souvent vers ce que je connais et la nouveauté me fait parfois peur. Mais je sais que mes habitudes ont un prix et des conséquences sur l’environnement.
Présentement, pour produire un kilo de bœuf, il faut 2000 pieds carrés de sol et 100 000 litres d'eau alors que pour un kilo de soya ayant la même valeur nutritive, il faut moins de 1 % de cette superficie et moins de 1 % de cette eau pour sa production.

D’autres choix demanderaient de nous défaire de certaines perceptions. Par exemple, il existe dans la nature une source d'alimentation qui possède une haute valeur nutritive, dont la teneur est élevée en protéines, en lipides, en minéraux et en vitamines. Cette source d'énergie est en moyenne trois fois plus riches en protéines que les viandes que nous consommons. Ces protéines sont de meilleure qualité, étant plus facilement assimilables par notre organisme et favorisant le maintien d'une bonne santé. À quantité égale, cette source nutritive contient deux fois plus de protéine et de calories que le boeuf haché…

L’industrie alimentaire reconnaît déjà le potentiel de cette source alimentaire puisqu’ils ont discrètement introduit ceux-ci dans nos assiettes. Par exemple, la formulation "couleur ajoutée" sur les étiquettes de produits dans nos hypermarchés peut signifier qu'il s'agit de l'extrait de ce dont il est question. Il est déjà utilisé pour donner la pigmentation de couleur aux aliments. Entre autres, il est présent dans certain yogourt aux fraises, dans certaines barres de fruits congelées, dans des garnitures, des bonbons, dans le jus de pamplemousse rose, etc. Aussi, nous faisons déjà un peu ce choix…

Ma promenade s’achève. J’engloutis le dernier quartier de ma pomme juteuse en portant mon attention sur l’activité grouillante d’une fourmilière édifiée sur un petit monticule de sable à mes pieds. Puis, je lève mon visage dans votre direction en exhibant un large sourire-espiègle et je m’imagine en train de vous posez cette question : « Avez-vous deviné de quelle source d’alimentation aux milles et un potentiels il s’agit? »

L'auteur Carolji Corbeil
est Maître-enseignante Reiki et Praticienne en Healing Touch
Moncton, Nouveau-Brunswick
Sources:
Les sorciers de la papille, L'Actualité, 15 avril 2001, Schlosser, Eric; Denis, Dominique
Ras le bol qu’on decide pour moi, L'Actualité, 1 août 1999, Beaulieu, Carole
Food & Agriculture Organization (FAO)
http://www.greenpeace.ca/f/campagnes/ogm/
http://thecorporation.com/

The Empowerment of Community Healing ( Great Deportation )

The Empowerment of Community Healing by Carolji Corbeil and Eric Forgues, Wellness Networker magazine, January 2006, New Brunswick. (translation: Carolji Corbeil)

Whether it takes place on the collective level or on an individual basis, healing calls upon a deep-seated respect for the lifelong experiences, convictions and certainties of all those concerned. In a spirit of respect and recognition, we wish to share with you our thoughts on the subject of Community Healing.

On July 28, 2005, the Acadie Nouvelle Newspaper published an editorial pertaining to the Day of Commemoration of the Great Deportation in which the reader could find the following excerpt: "..., l’Acadie has demanded that the Crown express its regrets for the serious damages and prejudices inflicted on our people. The response given was a recognition of the historical facts. The offering of regrets was too much to ask for. It is impossible for us to turn the page. July 28 of each year will never commemorate the healing of our wound. Instead, it will serve as a memorial to the wound itself as long as the Crown does not demonstrate a more significant sentiment." [1] (our translation)

This editorial excerpt gives rise to questions about the collective healing process when the trauma afflicts a whole community. The consciousness-raising of a collective trauma favours the release of the residual memories which can lead to the re-establishment of a solid and lasting relationship on an equal basis with those who have inflicted the pain and suffering. Often, strong emotions emerge from this awakening process giving rise to a desire to name the culprits, to backslide into judgement and to summon up excuses. By doing so, we express and reveal our distress by displaying outwardly the emotional suffering confined within ourselves. At this point, it may be tempting to turn away from the responsibility of our own healing.

The enduring memory of the Great Deportation within the collective imagination of the Acadian people is compelling evidence that a wound so deeply anchored in the depths of the core of their collective identity seems to overshadow the efforts to heal the trauma. Therefore, the question being raised is how can a community heal itself from such a painful episode of its past?
How can healing occur between those who cultivate the memory of the traumatic event to the point where it has become the founding act of the Acadie, and those who maintain that grasping the full potential of the present requires that we cease to call forth this past occurrence? This leads us to ask if there is a true healing intention?

The constant reminiscence of the Great Deportation in the newspapers and community events reminds us of Caroline Myss’ audio-book: Why People Don't Heal. [2] In this work, Caroline Myss examines why some people do not heal. According to Myss, often times, the wound or trauma gives a life purpose to those who define themselves by the wound and who then develop a language around it. These individuals move from one therapy to another in search of a healing solution but they do not heal. Metaphorically, it is like getting on board a healing vessel yet instead of crossing to the other bank, one instead sails in circles in the middle of the river. Their wound becomes the reason for which they bond with others. A network of friendships and acquaintances is created around the wound thus offering the individual a life direction while contributing to the definition of their self-identity.

According to Caroline Myss, these attitudes are part of what she calls “woundology”, the establishment of relationships by virtue of sharing a common wound. Basically, the concept of “woundology” allows the individual to use the wound to define and distinguish the self and to determine under what condition bonds are created with others and it may go as far as manipulating others so as to play upon their sense of guilt.

This reasoning can be extended to the community as well. What will the Acadian people be making of the memory of their wound? Is there a real intention to heal or is there a preference to maintain the actualization of the collective wound for identity, political or economical reasons? What role are Acadian leaders willing to play in the healing process and the restoration of peace on the collective level, knowing that a symbolic gesture such as a collective event may have a considerable restoring effect? What kind of gesture might facilitate healing, if there is a true collective willingness to move in that direction?

We may believe that in order to repair the harm inflicted on the Acadian people, the healing process must involve the request for apologies from the offender, followed up by substantial financial compensations. This persistent act of demanding apologies only serves to prolong the affect of the wound and to likely confine the Acadian people to the victim role. We suggest that healing starts well before the presentation of apologies. The real healing empowerment of the Acadian community manifests in the forgiveness. The apologies will only have a positive effect if they complete a healing process already brought forward by forgiveness which foreshadows reconciliation.

The act of forgiveness makes it possible to integrate the trauma, (without forgetting), and to surmount the pain. The historical status of this traumatic event will then be placed in perspective allowing the Acadian People to reconnect with more positive foundational ev ents.
We may wish to inspire ourselves through the thoughtful reflection and healing initiatives of the aboriginal communities which have experienced extensive traumatic events of their own. For example, the Aboriginal Healing Foundation[3], whose mission is to support the aboriginal people and to encourage them to conceive, develop and reinforce a community healing process, has recently created a National Day of Healing and Reconciliation (NDHR) which takes place on May 26th of each year [4]. Several other initiatives take place in their respective communities in order that they may reconnect with their spiritual heritage and develop and rediscover positive references to define their cultural identity.

The holistic aboriginal healing traditions acknowledge the importance of the community in the healing process by emphasizing the bonds which connect each and every member. The aboriginal healers teach that the healing process occurs through the re-establishment of harmonious connections between the community members and all of their relations. The healing circles [5] are based on a traditional concept of respect, honour, sharing and consensus-building and are created with the intent of providing an equal voice for both offender(s) and victim(s) within their communities. For example, the restorative justice program set up in the community of Elsipogtog in New Brunswick is a framework which uses the traditional justice model and is aimed at restoring harmony and wellness in the community[6]. Within the community, the one who has committed a wrongdoing is encouraged to recognize their responsibility. The recognition of the wrongful gesture plays an intricate part in the healing circle’s efficiency. While having broken harmony and balance within the community, the perpetrator is encouraged to willingly partake in the re-establishment of harmony within his/her community. The offender must heal by his own free will and knows that his healing is directly related to the success of the community’s healing and wellness. From this point of view, justice is not separated from the healing. This affects not only the individual and collective dimension, but also the mental, emotional and spiritual dimensions. Through justice restoration, harmony and wellness are restored.

A collective wound hides a complex reality. As a member of a community, we carry within us various degrees of emotional hurt issuing from our past history which we transmit, from generation to generation, into our social bonding by the constant re-actualization of the trauma. By cultivating the emotional trauma from the past, the community’s collective imagination also remains captive of its suffering. The on-going re-enactment of the emotional trauma may prevent us to fully benefit from the opportunities in the present life.

In the absence of a collective healing process, the identity of a community tends to structure itself on the reactualized wound through what is termed the “duty of remembrance”. It may happen that we do not feel the need to heal since we maintain our relations with others through the similarity of our wound which represents a distinctive characteristic of our collective identity. Consequently, the imprint of the collective memory remains hidden within us behind a veil of emotional density and is maintained by the fear of the change, the fear of the other and even the fear of healing.

Healing occurs in the present moment and starts with a clear intention and a willingness to release past residues of a wound which restrained us within its memory. The conscious integration of an emotional wound experience supposes its recognition without creating any opposing principles of resistance and conflict. The liberation of the collective memory will activate the unfolding of a new kind of energy which will enable us to participate in an enriching, spontaneous and creative community destiny.

It is through the collective gestures of reaching out to the entire community that we can begin the healing process which will liberate us from our collective wounds and it is from this vantage point that we can restore harmony throughout the community and allow the emergence of our true creative nature while developing our full potential for equanimity within our relationships with others.

The authors Carolji Corbeil and Eric Forgues (Translation: Carolji Corbeil)
are Reiki Masters Teachers and Healing Touch Practitioners.
Moncton, New Brunswick, Canada

References :

1 Editorial by M. Maurice Rainville, L’Acadie Nouvelle, July 28th 2005
2 Audio Book « Why people don’t heal », Caroline Myss, http://www.myss.com/
3 Aboriginal Healing Foundation, http://www.ahf.ca/
4 The National Day of Healing and Reconciliation (NDHR) http://www.ndhr.ca/
5 Healing Circles http://www.upei.ca/si/si2004/html/Circle%20of%20Health.pdf
6 Elsipogtog restorative justice program http://www.espacesacre.ca/restorativejusticeprogram.htm

Le Pouvoir de guérison d'un peuple ( Grand Dérangement - Déportation des Acadiens)

Le pouvoir de guérison d'un peuple par Carolji Corbeil et Eric Forgues, magazine Wellness Networker, janvier 2006, Nouveau-Brunswick.

Individuelle ou collective, la guérison fait appel à un profond respect des expériences vécues et des convictions de ceux et celles qui sont concernés. Dans cet esprit de respect et de reconnaissance, nous souhaitons partager avec vous cette réflexion sur le pouvoir de guérison d’un peuple.

Le 28 juillet dernier, le journal l’Acadie Nouvelle publiait un éditorial portant sur la journée de commémoration du Grand Dérangement dont voici un extrait : "…, l'Acadie a demandé à la Couronne d'exprimer le regret d'avoir infligé à notre peuple de graves préjudices. Comme réponses, elle a obtenu une reconnaissance officielle "des faits historiques. Le regret, c'était trop demander. Impossible, donc de tourner la page. Le 28 juillet de chaque année ne commémorera jamais la guérison d'une blessure. Il rappellera la blessure elle-même, tant que la Couronne n'en viendra pas à de meilleurs sentiments."[1]

Cet extrait nous amène à nous interroger sur le processus de guérison lorsque la blessure est collective et qu’elle afflige tout un peuple. Cette prise de conscience d’un traumatisme collectif favorise un éveil pouvant conduire au rétablissement d’une relation solide et durable qui nous place sur un pied d’égalité avec ceux qui nous ont fait du tort. Parfois, des émotions fortes émergent de cette prise de conscience et alimentent un désir de nommer les coupables, de vivre dans le jugement et d’exiger des excuses. Nous exprimons et dévoilons ainsi notre détresse en projetant hors de nous un mal qui nous habite. Il peut alors être tentant de fuir notre responsabilité à son égard.

L’importance que revêt le Grand dérangement dans l’imaginaire collectif du peuple acadien témoigne d’une blessure ancrée à des profondeurs insoupçonnées au cœur de son identité faisant ombrage à ses efforts de guérison. Comment un peuple peut-il guérir des traumatismes de son passé? Où se situe la guérison entre ceux qui cultivent cette mémoire au point d’en faire l’acte fondateur de l’Acadie et ceux qui affirment qu’il faut vivre dans le présent et cesser d’évoquer ce souvenir ? Au fait, y a-t-il une volonté de guérison?

L’évocation régulière dans les journaux et les événements du Grand dérangement nous a rappelé le livre audio de Caroline Myss Why people don’t heal [2]. Dans cette conférence, Caroline Myss se demande pourquoi certaines personnes ne guérissent pas. Il arrive que la blessure donne sens à la vie de certaines personnes qui se définissent à partir d’elle en développant un langage autour de celle-ci.

Ces personnes passent d’une thérapie à une autre, mais elles ne guérissent pas. Elles prennent la barque de la guérison, mais au lieu de se rendre sur l’autre rive, elles restent au milieu de la rivière et tournent en rond. Elles développent des liens avec d’autres personnes autour de leurs blessures. Elles se créent un réseau d’amis et de connaissances par et autour de cette blessure qui donne un sens à leur existence et contribue à définir leur identité. Elles entretiennent ce que Caroline Myss appelle en anglais la woundology [3], c’est-à-dire l’établissement des relations à travers les blessures. Dit sans détour, la woundology permet l’utilisation des blessures pour se définir, marquer sa différence, déterminer avec qui et à quelle condition nous créons des liens et même parfois manipuler l’autre en jouant sur sa culpabilité.

Par extension, nous pouvons appliquer ce raisonnement à un peuple. Que fait le peuple acadien avec sa blessure? Souhaite-t-il guérir ou préfère-t-il entretenir sa blessure collective pour servir des fins identitaires, politiques, voire économiques? Sachant que la guérison d’un peuple passe par des actions et des événements collectifs dont la portée symbolique est réparatrice, quel rôle pourraient jouer les élites pour favoriser un mouvement de guérison et de réparation à l’échelle collective? Quelles actions peuvent faciliter la guérison, si tant est qu’une volonté collective aille en ce sens?

Nous pourrions croire que la guérison passe préalablement par une demande d’excuse, qui pourrait s’accompagner de compensations économiques pour réparer les torts causés au peuple acadien. La persistante revendication d’excuses ne fait qu'entretenir la blessure et risque de nous cantonner dans un rôle de victime. Nous croyons que la guérison s’amorce bien avant que l’autre présente ses excuses. Le pouvoir réel de guérison du peuple acadien se manifeste dans le pardon. La présentation d’excuses n’aura d’effet que si elle complète le mouvement de guérison déjà amorcé par le pardon, présageant la réconciliation. Le pardon permet d’intégrer le traumatisme, sans l’oublier, en traversant et dépassant sa douleur. La place et l’importance historiques de l’événement traumatisant seront alors relativisées et le peuple acadien pourra renouer avec des événements fondateurs plus positifs de son histoire.

Le peuple acadien peut s’inspirer de l’expérience des autochtones qui ont aussi connu des événements traumatisants et qui ont développé une réflexion et des initiatives pour entamer un processus de guérison en tant que peuple. La Fondation Autochtone de Guérison [4], dont la mission est d'appuyer les peuples autochtones et de les encourager à concevoir, développer et renforcer des démarches de guérison communautaires, a récemment créé une journée nationale de la guérison et de la réconciliation qui a lieu le 26 mai de chaque année. Plusieurs autres initiatives ont lieu dans les communautés autochtones afin de redécouvrir leur héritage spirituel et se donner des repères positifs pour définir leur identité.

Les traditions de guérison holistique des autochtones reconnaissent l’importance de la collectivité dans le processus de guérison en mettant l’accent sur les liens qui relient les membres de la communauté. Les guérisseurs autochtones enseignent que le mouvement de guérison passe par le rétablissement du lien avec l’autre et la collectivité. En formant des cercles de guérison [5], les participants peuvent s’adresser à leur communauté pour trouver ou offrir leur soutien.

Le programme de justice réparatrice mis sur pieds dans la communauté Elsipogtog au Nouveau-Brunswick, par exemple, s’inspire du modèle de justice traditionnelle qui vise à restaurer l’harmonie et le mieux-être de l’ensemble de la communauté[6]. Celui qui a causé un tort doit reconnaître sa responsabilité devant la collectivité. La reconnaissance de son geste fait parti du cercle de guérison. En ayant rompu l’équilibre et l’harmonie au sein de la communauté, il doit participer volontairement à leur rétablissement. Il doit également guérir et sa guérison est directement liée à celle des membres de la communauté. Dans cette perspective, la justice n’est pas séparée de la guérison qui touche à la dimension individuelle et collective, mais aussi mentale, émotionnelle et spirituelle. Lorsque la justice est restaurée, c’est l’équilibre global et le mieux-être qui sont restaurés.

Une blessure collective masque une réalité complexe. En tant que membre d’un peuple, nous transportons, à différents degrés, les blessures de notre histoire qui se transmettent à travers nos liens sociaux, en renouvelant la mémoire du traumatisme de génération en génération. Parce que nous cultivons cette blessure émotionnelle, l’imaginaire d’un peuple demeure captif de la souffrance du passé. Ce qui peut l'empêcher de profiter pleinement des opportunités pour se développer.

En l’absence d’un processus de guérison collective, l'identité d’un peuple tend à se construire à partir d'une blessure rendue vivante et actuelle par le devoir de mémoire. Il peut arriver que nous ne ressentions pas le besoin de guérir, puisque nous entretenons nos relations avec les autres à travers la similitude de cette blessure qui représente une caractéristique distinctive de notre identité collective. Dès lors, l'empreinte de la mémoire collective s'enfouie en nous et se voile derrière une densité émotionnelle entretenue par la peur du changement, la peur de l’autre et parfois même la peur de guérir.

La guérison se vit au présent et s'amorce par une volonté de détachement à l'égard d'une blessure qui nous maintient dans la mémoire du passé. La guérison passe par la manifestation claire et sans équivoque de notre intention de guérir. Intégrer l'expérience d'une blessure émotionnelle suppose de la reconnaître et de l’intégrer sans créer de pôle de résistance et de conflit. Se libérer de la mémoire d'une blessure émotionnelle collective dégage une énergie nouvelle qui nous permet de mieux participer à la création libre et spontanée du destin d’un peuple.
Par des gestes collectifs dont la portée symbolique rejoint l’ensemble de la communauté, nous pouvons amorcer un processus de guérison qui nous libèrera des blessures collectives. Nous pouvons rétablir l’équilibre rompu entre les membres de la communauté et permettre l’émergence de notre véritable nature créative, où nous pourrons développer notre plein potentiel de relation d’équanimité avec les autres.

Les auteurs Carolji Corbeil et Eric Forgues
sont Maîtres-enseignants Reiki et Praticiens en Healing Touch.
Moncton, Nouveau-Brunswick, Canada
Références:

1 Éditorial de M. Maurice Rainville, L’Acadie Nouvelle, 28 juillet 2005
2 Livre audio « Why people don’t heal », Caroline Myss, http://www.myss.com/
3 Fondation Autochtone de Guérison, http://www.ahf.ca/
4 La Journée Nationale de la Guérison et de la Réconciliation (NDHR) http://www.ndhr.ca/
5 Cercles de guérison http://www.upei.ca/si/si2004/html/Circle%20of%20Health.pdf
6 Elsipogtog programme de justice réparatrice www.upei.ca/SI/Tammy_Augustine-St.JohnPresentation.pdf

lundi 9 mars 2009

Embarque dans mon Acadie

Je crois que toutes les langues permettent l’expression d’un patrimoine culturel immatériel propre à chacun. Toutes les langues recèlent un trésor d’idées, de connaissances et de valeurs essentiels à l’identité d’une société. J’ai aussi la conviction que la diversité linguistique joue un rôle clé dans la maintenance de la biodiversité planétaire. J’ai appris aujourd’hui que dans le monde, on dénombre actuellement 3000 langues en danger de disparition. La disparition de ces langues entraînera vers l’oublie, une richesse culturelle hautement inspirante pour l’humanité et son évolution.

La langue française est, elle aussi, un véhicule de connaissances inédites qui vient enrichir la société.

Embarque dans mon Acadie:

00:07,86 Jacuzzi, Radio Radio
00:28,85 Rémi, Que signifie être Acadien?
00:42,85 Acadiens du N.-B., archives SRC
00:59,65 Jean Batailleur, Zachary Richard
01:19,81 Le Tintamarre, archives SRC
01:34,02 Évangéline, Annie Blanchard SRC
01:47,04 Évangéline, Marie-Jo Thério TV5
02:28,48 La renaissance acadienne Musée acadien Université de Moncton
03:00,65 1ère renaissance acadienne, SRC
03,33,50 Schoolhouse, Robert Roaldi
03:35,34 Yvon Durelle, Musée McCord
03:42,07 Réveille, Zachary Richard
03:56,69 N.-B. officiellement bilingue, Louis Robichaud, Archives de Radio-Canada
04:26,66 L'Acadie, l'Acadie, ONF Michel Breault & Pierre Perreault
05:12,31 À Moncton, Marie-Jo Thério
05:42,34 Le trip d'la reel du train, Suroît
06:10,30 Evangeline Acadian Queen, Angèle Arsenault
06:26,77 Des poissons acadiens enfin, Archives de Radio-Canada
06:56,01 Méchants maquereaux
06:59,68 Acadieman, Dano Leblanc
07:05,27 Martin LeBlanc-Rioux, Capacadie.com
07:39,87 André, Que signifie être Acadien ?
07:43,88 JF, Que signifie être Acadien ?
08:12,86 Luke, Que signifie être Acadien ?
08:27,41 Jean-Marie Nadeau, Capacadie.com

Conception & production: Carolji

samedi 24 janvier 2009

Shediac Parlee Beach Canada - cantique enneigé

Parlee Beach - cantique enneigé est un petit montage video personnel construit à partir d'une promenade dans le sentier de Parlee Beach, Shediac en Acadie au Nouveau-Brunswick, Canada -inspiré par quelques extraits de la "Pratique de la poésie", de la Complaintes du continent de Gérald Leblanc. - accompagné du cantique Etideo puelle extrait de la Symphony of the Harmony of Celestial Revelations de Hildegard von Bingen.



Gérald Leblanc (1947-2005) est un poète acadien originaire de Bouctouche que l'on prénommait le "Jack Kerouac de l'Acadie".

Voici un extrait de son entretien dans le cadre du thème « L'écrivain sur l'écriture » (été 2004):

"La lecture m'a ouvert tout un autre champ d'exploration. À l'école, les Fables de La Fontaine me remplissaient de joie. La découverte de Rimbaud a été déterminante. En apprenant l'anglais, un autre continent s'offrait à la lecture : James Baldwin, Allen Ginsberg, Diane DiPrima, Jack Kerouac, Amiri Baraka, Don DeLillo, Adrienne Rich... Et enfin, chez moi, les poètes Raymond LeBlanc et Guy Arsenault qui m'ont appris l'importance d'inscrire notre réalité acadienne dans nos textes. Un apprentissage continu dont l'écriture à la fin du compte sera l'épreuve d'en arriver à trouver sa propre voix."


Comme un otage du quotidien. Moncton : Éditions Perce-Neige, 1981.

Géographie de la nuit rouge. Moncton : Éditions d'Acadie, 1984.

Précis d'intensité. En collaboration avec Herménégilde Chiasson. Lèvres urbaines 12 (1985).

Lieux transitoires. Moncton : Michel
Henry Éditeur, 1986.

L'Extrême frontière. Moncton : Éditions d'Acadie, 1988.

Les Matins habitables. Moncton : Éditions Perce-Neige, 1991.

Complaintes du continent. Moncton/Trois-Rivières : Éditions Perce-Neige/Écrits des forges, 1993.

De la rue, la mémoire, la musique. Lèvres urbaines 24 (1993).

Éloge du chiac. Moncton : Éditions Perce-Neige, 1995.

Méditations sur le désir. Livre d'artiste avec Guy Duguay. Moncton :

Atelier Imago, h.c., 1996.

Moncton Mantra. Moncton : Éditions Perce-Neige, 1997.

Je n'en connais pas la fin. Moncton : Éditions Perce-Neige, 1999.

Géomancie. Ottawa : Éditions L'Interligne, 2003.