mercredi 10 juin 2009

J'ai lu pour vous: "Le chemin vers l'amour" de Deepak Chopra

J'ai lu pour vous: "Le chemin vers l'amour" de Deepak Chopra, par Carolji Corbeil, magazine Wellness Networker, janvier 2005, Nouveau-Brunswick.

Vendredi soir dernier, je m’installe au salon pour regarder mon émission télévisée préférée. En attendant le début du programme, je lis à la dérobée une page du livre « Le chemin vers l’amour » de Deepak Chopra. Il est question d’un ancien concept que nous retrouvons dans le mot sanskrit « Upagourou » et qui signifie «professeur qui est proche». Cela veut dire qu’à n’importe quel moment un livre, une chanson à la radio, une personne peut nous transmettre ce que l’esprit divin veut que nous apprenions.

L’émission commence, je dépose le livre. Mon amoureux se joint à moi et nous nous blottissons l’un contre l’autre sous une douillette emmitouflante. Voilà une soirée « cocooning » qui s’annonce bien.

Subtilement, ce beau tableau se détériore. Mon partenaire exprime en rafale un… , deux… puis trois sarcasmes acidulés à l’égard du scénario de l’émission. Mon ego-offusqué formule ainsi la situation: « Comment ose t’il entacher mon programme de télévision préféré par des critiques inopportunes ? »

Mon ego-dictateur se couvre d’écailles dures. J’affirme haut et fort la préséance de mon « je » sur son « toi » en trompetant que ses critiques défavorables gâchent mon plaisir. Je sais dans mon for intérieur que ma réaction égotique s’appuie sur une attente bien enracinée dans ma mémoire. Mais je m’obstine et me cramponne à mon sentiment d’oppression. L’irritabilité taciturne de mon partenaire est palpable.

Nous érigeons entre nous un mur laconique de désapprobation. Ni l’un ni l’autre souhaitent s’excuser. Nous ressemblons à deux hérissons piégés par nos réactions automatiques l'un envers l'autre. Mon partenaire se lève et quitte le salon. Un silence glacial se cristallise autour de ma personne. Je me sens inflexiblement seule. Parvenir à un état d'amour mutuel en cet instant est le sentiment le plus éloigné de mon esprit. Je dois modifier ma perception et trouver le bienfait dissimulé derrière ce conflit.

Je ferme la télévision et reprends le livre de Deepak Chopra que j’avais déposé sur la table. En me questionnant sur cet incident fugace, je choisis une page au hasard : « Donner de l’espace n’est pas simple. Vous devez permettre à l’autre d’être pleinement lui-même ». Je revois la scène en différé et un doux sentiment de remord serre ma gorge. Je poursuis ma lecture : « Vous devez lui permettre d’exprimer ses idées, ses sentiments, ses réactions, et sa volonté librement ». Je ne m’attendais pas à recevoir un enseignement aussi précis de l’Upagourou.
Dans un élan de protestation, mon côté-saboteur se demande pourquoi l’enseignement s’adresse uniquement à mon attitude inconvenante et n’a rien à redire sur les critiques acrimonieuses de mon conjoint ? La perspicacité de mon ego-torpilleur m’encourage à sélectionner une autre page aléatoirement et l’enseignement se poursuit : « L’habitude de la critique ne fait que retarder le jour où vous vous avouerez vos jugements secrets sur vous-mêmes. Prendre conscience de ces jugements négatifs est le seul moyen d’extérioriser votre culpabilité et votre honte ». Je réprime un hoquet de stupéfaction en me disant à la rigolade que ce livre a sa propre conscience.

Cette fois, je tourne les pages à rebours. Je m’arrête sur ces mots qui me disent que ce que je n’aime pas chez mon partenaire est ce que je nie le plus vigoureusement chez moi. L’Autre est un miroir de Soi. En m’abandonnant consciemment au pouvoir de l’amour, je me libère de l’emprise obstinée de la dualité et j’entre dans l’unité de l’Être. De la première à la dernière page, le livre de Deepak Chopra est un guide pratique et une source d’inspiration qui m’instruit sur les moyens de me débarrasser de ce besoin de contrôler ma vie ou celle de mon partenaire dans un mouvement d’acceptation, de tolérance et de non-résistance.

L’enseignement de ce livre empreint de compassion m’apprend à cultiver l’abandon de Soi et m’inspire à surmonter cette force rancunière qui m’habite. Je reconnecte avec mon partenaire avec un sentiment d’amour tout neuf et je partage avec lui les fruits de mon expérience « Upagourou ». Nous échangeons quelques sourires doux en guise de pardon, annonçant que la leçon est apprise.

L’amour transporte par-delà les limites de l’ego cédant à l’unique but d’aimer et de servir l'Autre.

L'auteur Carolji Corbeil
est Maître-enseignant Reiki et Praticienne certifiée en Healing Touch et Reflexologue
Moncton, Nouveau-Brunswick, Canada

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire